Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mardi 26 février 2008

Le corps parle

Il s'exprime parfois haut et fort et c'est le symptôme !
Il conduit le sujet à consulter et il demande à être soulagé !
le corps cri, le corps hurle et le corps fait mal !

Le langage du corps a permis à Freud de découvrir et nommer l'inconscient
C'est en voyant le corps manifester la souffrance qu'il a élaboré une nouvelle méthode : la psychanalyse

Si les conversions hystériques, ces manifestations bruyantes et terrifiantes sont loin et semblent appartenir au passé, le corps dit encore et encore ses souffrances, sous une autre forme peut-être, mais tout aussi présente.

Il nous appartient, à nous les thérapeutes, non seulement de les voir mais aussi de les entendre.
Loin des divans, des fauteuils où la parole se libére
les maux aussi se mettent en mots.
La plainte.......

Que ce soit ces maladies qu'on nomment psychosomatiques,
Que ce soit cette discipline qu'on nomme aussi psychosomatique
Que ce soient ces maux qu'on dit fonctionnnels
Ils sont là et le sujet souffre
Il souffre dans son corps, il souffre dans son âme
Son âme a si mal qu'elle ne peut que passer par le langage du corps parfois, parce que les mots ne peuvent se mettrent sur cette souffrance là.
Parce que les mots, ils ne les trouvent pas.
Parce que les mots, on ne les entends pas...
Qu'il ne lui reste rien d'autre !
Cette douleur là, alors ne peut s'exprimer autrement que par le Symptôme !

S'il faut soigner ce symptôme physique, cette maladie du corps bien réelle, il ne faut pas négliger que quelque part, au plus profond du sujet, dans son intime, la douleur a pris racine, que c'est de là que vient le mal !
S'il faut donner des médicaments, des soins, panser des plaies, il faut penser la douleur et la souffrance de l'âme
Que l'âme et le corps sont indissociables, que l'un a besoin de l'autre, et réciproquement

Entrendre la parole, et le langage du corps pour laisser le psychisme s'exprimer, trouver les mots qui vont lui rendre la liberté. Lui permettre d'aller mieux, d'aller de l'avant !

C'est le travail du thérapeute, d'entendre et d'écouter ces messages de l'au delà du l'âme, ce langage sans parole, mais qui se manifeste comme il peut, désordonné, brouillon, qui fait mal car il a mal....
C'est le travail du thérapeute que d'accompagner le sujet sur ce chemin là.

mercredi 20 février 2008

Mémoire

Devoir de mémoire ?
Injonction de mémoire ?

Doit-on nous dire, ce dont nous devons nous souvenir ?
De ce que nous devons avoir en mémoire ?

Qu'est ce que la mémoire ?

On pourrait proposer une définition pragmatique, cognitive, dire qu'elle est la propriété que posséde un système de manifester l'influence d'évenements après qu'il soit terminé, qu'elle n'est pas une fonction individualisée...
Dire que c'est l'ensemble des mécanismes psychologiques et neurobiologiques qui permettent le stockage et la récupération des informations

On peut en décrire les différents niveau de traitement, les différents codes. Nos capacités mnésiques se déclinent à court terme, moyen terme, long terme, parler également de la capactité de stockage, des pathologies liées à la mémoire....
Très technique, mesurable, quantifiable, vérifiable, testable...

Mais ce n'est pas de cette mémoire là qu'il s'agit..
Quand on évoque cette mémoire ci justement, on ne vise pas les capacités cognitives de l'individu, mais l'affect, l'émotion, ce qu'il ressent au plus profond de lui même....
Car si elle porte sur des événements de nature sensorielle, motrice, cognitive elle porte également sur sur des événements de nature affective.

Affect, affection, sentiments, émotions, sensibilité...
On vise le coeur, la cible ! le point faible !
Ce qui fait tilt, ou pan, ou bing !
Ce qui fait mal !
Ce qui terrasse !

Souviens toi !
N'oublies pas !
Rappelle toi !

Injonctions, devoirs, obligations... Il faut que, vous devez, il importe que !
Nous sommes sur un mode impératif !
Qui ne nous laisse guère de choix. Même pas de choix du tout !
Aucune ( ou presque) possibilité de s'échapper, de faire l'école buissonnière, d'oublier son cahier, de ne pas faire ses devoirs..... Non, parce que justement il ne s'agit pas d'un pluriel, mais d'un singulier....

Devoirs.............................Devoir !

Ce petit S, change tout, change le sens, change le mode, donne le ton en quelques sorte !
Un ton sans appel !

Le singulier sujet que voici imposé d'un bloc au sujet que nous sommes !
C'est justement ce qui touche et qui fait que cette injonction là ne soit pas acceptable
Que le sujet singulier rejette ce singulier qui s'attaque à sa singularité, lui injonctant d'agir, de penser au plus profond de lui même.... Puisqu'il dicte et impose sa volonté à l'intime du sujet !

Intrusion dans l'intime, violation de l'intime, viol de l'intimité ! vol de la pensée...
Rapt ? Capture ? Confiscation ?

Ainsi, l'homme, le sujet que nous sommes, n'est ni en capacité ni en mesure de savoir ce qu'il doit penser et ce dont il doit se souvenir !

Il doit : troisième personne du verbe devoir : être redevable, dettes,
Serions nous redevable de la dette éventuelle, ou considérée comme telle contractée par ceux qui étaient là avant nous ? D'une dette que nous devons avoir le devoir de nous souvenir ?

Et pire :

Le sujet serait-il alors assujéti à la sujetion d'un autre sujet qui se déclare plus puissant, et plus compétent ? Qui s'investi de cette puissance et de cette compétence là ?
Qui s'y autorise de lui même ?

Mais de quelle compétence parle t-on ?
De quelle puissance est-il question ?
Singulière démarche que celle ci, veuillant déresponsabiliser le sujet, mettant sa pensée sous surveillance, sous tutelle, s'introduisant au plus profond de ce qui lui appartient, lui dictant la loi, sa loi....
Vers quoi on va ?

De sa singularité, il n'est plus ? De lui même Sujet alors il n'est plus non plus ?
De sa liberté de sujet singulier, de question il n'est plus ?
De devoir et de mémoire il se doit de savoir qu'il ne sait pas et qu'on sait pour lui
Ce on qui ne signifie pas l'autre, ni l'Autre, mais un quelconque....

De ce devoir là
De cette mémoire là
Je ne veux pas !

lundi 18 février 2008

Devoir de mémoire

Devoirs de mémoire...
Devoir de mémoire
De voir de mes moires ?

Paradoxe ?
Sommes nous donc obligés de nous souvenir ?
Sommes nous donc obligés de ne pas oublier ?
Sommes nous obligés se ressasser sans cesse le passé ?

Pouvons nous vivre sans oublier ? Devons nous vivre avec le passé
Devons nous nous obliger à vivre dans le passé
Le passé nous aidera t-il à construire l'avenir ?

Mais de quel avenir s'agit-il ?
Un avenir construit sur des ruines ? Des fondations pas solides ?
Pouvons nous construire avec le souvenir du passé ?
Du passé alors faut-il faire table rase ?
Quel avenir peut se profiler au milieu de ces vestiges ? De ces décombres ? De ces haines ?
Quel futur possible ?
Faut-il vivre parmi les fantômes ? Ces armées de spectres qui nous empêchent d'avancer ? Qui se mettent au travers de nous mêmes, nous barrant la route, pour nous dire encore et encore leur souffrance, nous infliger leur souffrance, à nous qui n'avons rien fait ?

Tout alors qui fait que nous ne pouvons être nous mêmes, tout encombrés des oripeaux de nos ancétres, eux mêmes porteurs des malheurs et des génocides des leurs ?
Devons nous hériter de ça ? Expier de ça ? Porter ça ?
Tous ces fardeaux, ces poids, ces kilos de souvenirs encombrants, ces boulets qui entravent nos pas.
Comment ne pas succomber sous ces charges trop lourdes ?

Quelle société va émerger de tout cela ? Quel messages pour nos enfants ? Nos petits enfants ?
Soyez responsables de nos erreurs, de nos égarements, de nos folies ?
Vivez avec ! Ne les oubliez pas !
Vous avez pour obligation de vous souvenir ! De vous rappeler, de rappeler encore et encore !
C'est un ordre !
Portez ce fardeau, sans jamais le poser, transmettez le aux générations futures, en vous assurant qu'il n'ont en chemin rien oublié !

Faut-il leur léguer aussi ces injonctions ?

Que restera t-il au bout de cette chaine morbide et mortifère ?
Seule la barbarie, la destruction, la haine, le malheur et les souffrances ont donc portés les hommes depuis des siècles ?
Petits enfants, vous avez la responsabilité de la folie de ceux qui ont vécu bien avant vous ! Que vous ne connaissez pas, que vos parents ne connaissent pas non plus
Vous en savez peut-être ce que les livres vous en ont racontés ?
Mais qu'en avez-vous compris ?

S'il ne faut pas tout mélanger, il convient de rester prudent, sensé, posé, objectif, d'être capable de prendre du recul. Bref de se comporter en adulte.
En adulte si possible responsable, qui a déjà la lourde mission d'éduquer et d'élever des enfants, tâche nous le savons quasi impossible. Du moins terriblement difficile !

Apprendre aussi que s'il faut savoir, connaitre, analyser, apprendre à comprendre, c'est en resituant dans un contexte....
Nous vivons quelque part, à un moment précis, il se passe des événements....
L'histoire que nous devons connaitre, et les histoires qui font l'histoire.
Celle des hommes, de nos pères, de ceux qui étaient là avant nous, bien avant nous aussi.. Mais qui ne sommes pas nous
Parce que nous, nous ne sommes que nous, en train de construire, d'écrire l'histoire des hommes qui vivent en même temps que nous.... Ici et maintenant.
Une histoire que lira nos enfants et nos petits enfants, et qui en même temps écriront aussi leur histoire, celle qui se passera dans leur ici et maintenant...mais qui sera la leur, comme la notre l'est maintenant et qui ne sera pas la leur, à l'heure où il la découvriront.

En réalité, il convient d' apprendre l'histoire, discipline oh combien merveilleuse qui nous aide à savoir qui nous sommes, d'où nous venons.
Qui se doit peut-être, et ce serait si bien, de ne pas recommencer les mêmes erreurs, de ne pas entrer dans ce cercle vicieux de la répétition, de tirer des leçons du passé, afin de construire le présent pour l'avenir, le futur....
Nous ne pouvons être responsable encore et encore des fautes et des erreurs passées, qui pourtant bien souvent ont été largement cautionnées par le contexte de l'époque ?
Nous n'étions pas là...
Doit-on relire l'admirable fable de La Fontaine le loup et l'Agneau ?

Devons nous nous repentir de ceux qui avant nous ont été esclavagistes ?
Qui ont jeté des enfants dans les arênes pour être dévorés par des lions....
Une longue liste..; Pas bien brillante, c'est vrai, mais qu'y pouvons nous ? Nous qui vivons ici et maintenant ?

L'histoire, comme notre histoire, n'est pas toujours comme on aimerait qu'elle soit, mais elle est. Et ce qui a été l'a été
Il est temps d'admettre la réalité, aussi douloureuse soit-elle, au lieu de se cacher, de se déculpabiliser derrière des simulacres et des simagrés..

Cela n'a aucun sens.
La mémoire est une chose, nous savons tous qu'elle peut être courte parfois. Mais de là à en faire un devoir !!!!!!!

mercredi 13 février 2008

Corps et psychanalyse.

La cure analytique repose sur la parole, l'acte de parole, ou la non parole : le silence.
Le patient/analysant est en principe, (dans la cure type) allongé sur un divan, et ne voit pas le psychanalyste. Il ne peut que s'en représenter la présence silencieuse.
Il parle....libére des maux comme ils lui viennent, "Dites tout ce qui vous passe par la tête"
Ce "ce" passe par les mots.

Mais le corps allongé sur le divan ?
Ce corps qui souffre aussi, parfois, souvent ?
Que fait la psychanalyse de ce corps là ?

En écoutant la parole du patient et seulement la parole, l'analyste oublie t-il le corps ? le refoule t-il ? Ne voit-il pas que du "pur esprit" ?
N'entend-il pas "qu'un flot de paroles sortant de nulle part" ?

Ces paroles prononcées, dites, pleurées parfois sortent de la bouche de ce corps là, allongé sur le divan.

La régle veut qu'on ne touche pas ce corps là, ce serait intrusif, certains mêmes n'acceptent pas de serrer la main de leur patient, refusant ainsi tout contact physique.
Refusent de toucher, et d'être touchés...
Acceptant peut-être seulement d'être touchés par la parole, le dit ou le silence du patient (du moins il faut l'espèrer)
Etre touché et touché est considéré par certains comme un "passage à l'acte", de la part de l'analyste et de l'analysant... Rendant alors toute cure impossible.
Où conduit cette rigidité ? Cette autre forme de dérive ?

On est en droit de se demander ce qui est fait du corps, et de ce qu'il montre à voir au psychanalyste, de ce que ce dernier en fait...
S'il en fait quelque chose ?

On peut aussi penser que le corps est dévolu à la science, à la médecine. Un corps qui se laisse explorer, examiner. Le corps c'est l'organique. Il y a les maladies organiques, qui touchent les organes du corps et les maladies de l'âme, où le corps ne montrent pas de lésions.

Pourtant la psychanalyse ne peut faire abstraction du corps, sinon qu'en est-il du symptôme qui prend racine dans ce même corps ? Ce serait alors esquiver le travail de l'inconscient.

dimanche 10 février 2008

L'homme : un sujet social

Tout sujet unique et singulier ne peut être, vivre et exister sans l'autre
Il est en perpétuelle inter-action avec son environnement.
Il agit sur le milieu dans lequel il évolue et qui par ailleurs lui envoie des informations.

Tout sujet singulier n'est donc pas seul au monde, et vit dans un environnement en relation avec les autres, ses semblables. Il est nourri et se nourrit de toutes ces interactions.

Il est façonné par les autres.

Dans l'article précédent, j'ai expliqué que l'homme était un sujet tridimensionnel, qu'il évoluait, vivait et existait seulement et seulement si ces trois dimensions étaient en interactions constantes. Qu'elles faisaient de lui un sujet unique, singulier et faisait de lui un TOUT

Un tout qui peut se confronter à son environnement, qui peut affirmer sa singularité au sein de ses semblables, qui peut vivre en relation et fabriquer du lien social...

Nous sommes faits pour vivre avec les autres, nous avons besoin des autres, pour les besoins élémentaires, mais aussi pour penser, imaginer, rêver, devenir et être ce que nous sommes.
L'homme est à la fois, un corps, un cerveau et un psychisme .

Nous sommes un tout, la somme de l'inné (ce que nous avons à disposition à la naissance) et de l'acquis (de que la société nous transmet, ce que nous en apprenons)

Les processus cognitifs permettent les représentations mentales, celles ci sont inscrites dans le concret, elles sont acquises au cours de l'expérience, au cours de notre confrontation au réel, grâce, et avec ce que les autres nous ont apportés, nous apportent et nous apporteront.


Ce que nous sommes, c'est à dire la manière dont on élabore notre propre image, la représntation psychique qu'on en a mèle les registres du réel, de l'imaginaire et du symbolique.
Ces registres ne viennent pas seulement de nous mêmes mais aussi des autres, de la société.

Les autres nous enseignent. Nous avons besoin de nous socialiser. C'est à dire de vivre en et avec la société. Pour ce faire, le tout petit enfant, dépendant de sa mère, apprend peu à peu les régles élèmentaires qui vont lui permettre de vivre parmi les siens, comme un être civilisé.

Nous intégrons et intériorisons peu à peu des normes, des valeurs propres à notre groupe d'appartenance, la famille d'abord, puis un groupe de plus en plus élargi.

Nous apprenons des comportements, qui deviennent réflexes, automatiques, des conditionnements, nous apprenons à réflechir, nous acquérons des connaissances, des manières et des savoirs faire. Des compétences.
L'homme est un être actif, un sujet acteur social qui agit et façonne son milieu de vie.

Il a besoin des autres, mais chacun a besoin de l'autre. Il existe une réciprocité.
On ne peut ignorer l'autre. On doit apprendre à vivre avec.

L'homme ne nait pas social, mais il apprend à le devenir
Et de cet apprentissage, dépend le déroulement de sa vie, de ce qu'il en fera.

l'homme ne nait pas sujet, il apprend à le devenir.
Il le devient s'il prend conscience qu'il est un tout, qu'il est acteur de sa vie, et qu'il est par conséquent un acteur social.

Le chemin peut parfois être long, pour se retrouver sujet, et pour apprendre à vivre parmi les siens.
Il faut parfois aller à la quête de soi même pour comprendre, admettre, accepter et s'accepter.
Ensuite et seulement ensuite, on peut accepter les autres et accepter de vivre parmi eux.
Créer du lien social, être soi même un sujet singulier et accepter la singularité de l'autre, en acceptant de se fondre parmi la foule de ses semblables.
Nous ne pouvons vivre sans eux, mais nous pouvons ne pas en être dépendant.
C'est souvent ce paradoxe qui pose problème, et qui fait que le sujet social, devient un sujet parfois en manque..

Aller à la quête de soi même est une forme de liberté.


Un luxe qui n'a pas de prix, mais un luxe que seul le sujet peut s'offrir, le plus beau cadeau qu'il puisse se faire.

L'homme : un sujet tridimensionnel

L'homme est un tout, mais pourtant il est composé de trois dimensions, inséparables, indissiciables, qui font du lui ce qu'il est : un sujet

Quelles sont ces trois dimensions ?

Un corps
Ce sont les caractéristiques physiologiques, ce qui nous enveloppe, notre organisme,
qui nous permet de nous alimenter, de nous reproduire, c'est ce qui peut se toucher qui peut toucher, qui est visible.
Il peut être défaillant, présenter des maladies

Un cerveau
Il fait de l'homme un être évolué, "supérieur". Il permet les proprétés cognitives, permet au corps de fonctionner

Un psychisme
C'est ce qui nous rend humain, qui fait que l'homme soit un sujet, un être unique, singulier
Il constitue notre identité, il nous différencie des autres.
Même les jumeaux, qui se ressemblent tant ont des psychismes différents.

Ces trois dimensions sont complémentaires, elles sont toujours en interactions, et fonctionnent en permanence.
Elles forment un TOUT.

Pourtant, aussi indissociables soient-elles, il arrive qu'elles soient "étudiées, considérées" séparément..

Ainsi il en va du corps.
La médecine ne considére malheureusement qu'un organe malade, qu'elle dissocie lui aussi du reste du corps. On parle d'un coeur, d'un rein, d'un foie. Tout en sachant que cette admirable machine fonctionne toujours en interaction elle aussi, en interdépendance.
L'un a besoin de l'autre.
Mais la médecine s'attache au dysfonctionnement, à ce qui ne va pas dans cet organe là justement. Sans ce soucier du reste.
L'homme est alors amputé de ses deux autres dimensions.
Nous l'avons démontré dans un précédent article, le sujet est démembré et désarticulé..

Ainsi il en va aussi du cerveau.
organe noble, de prédilection pour les neurologues, la neurosciences
Nous en sommes aux balbutiements, mais on sait dés à présent que le cerveau permet au corps de fonctionner, qu'il permet les activités cognitives, qu'y sont localisées des aires permettant de parler, de marcher, de manger.
C'est fascinant.

Et le psychisme ?
Sommes nous seulement de purs esprits ?
Pouvons nous nous contenter "d'amour et d'eau fraiche ?"
Nos réflexions peuvent elles à elles seules nous faire tenir debout ?
Maintenir notre survie ?
Assurer la reproduction de notre espèce ?

L'homme pour vivre a besoin de son corps dont il se doit de prendre soin, il doit s'alimenter, se vêtir etc.. Le cerveau lui permet d 'agir, l'esprit de penser. Il convient d'en prendre soin également. Comme le corps, il a besoin d'être alimenté et musclé. Le psychisme qui signe son identité, et sa singularité, qui fait de lui un sujet unique, qui fait de lui ce qu'il est.

Le corps a besoin de l'esprit qui a besoin du corps qui a besoin du cerveau qui a besoin de l'esprit qui a besoin.....
En interactions permanentes.... Toujours.... Sans cesse....

Si quelque chose dans ce magnifique rouage bloque quelque part, il ne s'agit pas seulement de trouver où dans une de ces trois dimensions mais de ne pas oublier à quel point elles sont liées
Intimement liées...

Pour former un TOUT. Un merveilleux TOUT.

lundi 4 février 2008

1+1 = 3

J'ai toujours pensé qu'il y avait une faille entre le non et le oui
Que dire oui ou non, ce n'était jamais si simple.
Tellement pas simple que pour certains c'est problèmatique.

D'ailleurs ne dit-on pas souvent

oui mais....

non mais....


Comme si on ne pouvait pas être catégorique.
Comme si être catégorique n'était pas si évident que ça. Dans certains cas.

Comme si on voulait laisser.... un espoir, un doute, une alternative.
Laisser passer un espoir, pour soi, pour l'autre.

Pourtant dans certain cas, il faut (faudrait ) dire : Oui. Non. sans appel, sans rien d'autre après. Etre catégorique, sans ambigüité.
C'est parfois nécessaire, essentiel
Marquer l'approbation ou le refus clairement, sans rien laisser ouvert, même entr'ouvert est fondamental et ne tolère aucune hésitation.


Mais la dichotomie n'est pas aussi simple, et peut devenir simpliste.

C'est cette petite faille, ou vaste brêche, qui est interressante, car on peut s'y engouffrer, et on s'y engouffre, on y pénetre, même si elle n'est pas visible, tangible pour celui qui dira ce oui.... non.... mais que l'autre entendra au delà des mots, percevra au delà de l'entendement.

Ce qui pourra donner lieu à une méprise, un mal entendu, et parasiter la relation, l'échange entre deux êtres, qui croyaient se comprendre.

Cette faille là : source de confusion, de fusion, de rendez vous manqué avec l'autre dans le réel, mais dans l'inconscient ?

C'est l'objet d'un autre débat, d'une autre réflexion.

Mais dire que l'indécision serait l'explication, la cause dans le réel de la difficulté à être catégorique serait trop réducteur et fallacieux. Ce serait faire preuve d'une indulgence malveillante envers soi même et l'autre. Entrouvrir une nouvelle autre faille, pour s'y engouffrer encore..

L'indécision ne résume pas ni se résume pas à ce oui....quelque chose ou ce non....quelque chose

Mais, peut-être, enfin, pourquoi pas, bien que....
Elle ne signifie pas non plus qu'on peut changer d'avis, qu'on laisse à l'autre une possibilité qui n'est pas la nôtre, qu'on peut encore s'entendre...
Laissant à l'autre la possibilité d'une réponse qu'on n'a pas envie de faire, qu'on n'ose pas faire.. Lui en laisser la responsabilité.. Se dégager de ses engagements, se dégager pour laisser l'autre s'engager dans cette brêche qu'on lui ouvre, qu'on ouvre à la relation...

C'est la faille.


La faille, le vide où vient se loger ce qui manque ? Où vient se loger le désir ?
Le ce qui manque, ce qu'on ne sait pas, mais qu'on sait qu'il manque.

Non, 1+1 ne fait pas deux, sauf en mathématiques, où c'est comme ça, c'est la règle, la loi. C'este simple et on ne discute pas.
Un euro et un euro ça fait deux euros....
C'est rassurant.
La faille n'y peut-être possible, elle n'est pas de mise, ou alors on est dans le rapport PI 3,141166
qui ne manque pas d'intéret, si on envisage de s'y arreter un tant soit peu.

Mais en calcul, l'opération doit tomber juste !
Tomber à pic, juste !
Mais pourtant 1 + 1 = 3
Ce qui manque pour faire 3, ce n'est pas le 1 supplémentaire, qu'il faudrait ajouter pour que le compte soit bon !
Non, c'est ce "quelque chose qui cloche", qui manque, qui fait que ça ne peut jamais tomber juste, c'est ce qui se loge entre les deux, qui est impalpable, insaisissable, mais qui est pourtant là.

Pourtant quand on fait une division, il arrive que ça ne tombe pas juste, il y a un reste...
On propose d'arrondir, à la somme inférieure ou supérieure, pour que le compte soit bon...juste, qu'on puisse correctement rendre la monnaie. Le cent manquant

Mais de ce reste qu'en fait-on ?

Que met-on entre 1 et 1 pour qu'on arrive à 3 ?

dimanche 3 février 2008

Secret institutionnel

Jusqu'où peut-on parler de secret ?

Que peut-on mettre derrière ce mot, cette terminologie ?
Quelle représentation ?

J'ai parlé dans un article précédent du secret, du nom, du non révélé au sein d'une famille, d'un groupe, CE dont on sait qu'on sait qu'on ne sait pas.

Il n'y a pas un secret, mais des secrets ? Plusieurs secrets, plusieurs formes de secrets ?

C'est à la suite d'une conversation, sur ce sujet justement que j'en arrive à me poser cette question
Je n'y ai pas mis tout de suite le mot de secret, cela va au delà ...
Il y a du savoir, un savoir caché, tu, tué, non dit, jamais dit, mais qui a toujours été là, qui tel un brouillard épais enveloppe l'atmosphère plus ou moins feutrée d'un lieu.

Une sorte de consensus frauduleux, une sorte de "réglement interieur" mais interne, intérieur au sens que ce mot avait au XVII° siècle, intime, intime au groupe, au clan.
Qui fait justement que le groupe soit le groupe
Qui fait justement que le groupe soit soudé, que le groupe soit.

Alors, dans ces conditions, je ne sais pas si on peut parler de secret, si ce mot convient, mais ce mot, si on l'emploie, peut donner dans ces conditions une autre dimension à ce que j'ai observé et observe encore au sein des groupes, des microcosmes fermés. Hermétiques, imperméables, interdits à ceux qui n'en font pas partie ! Qui n'en sont pas.

Je m'appuierai pour le moment sur un lieu que je connais, pour y avoir excercé de longues années. Un espace fermé ouvert au public : l'hôpital.

Que s'y passe t-il ? Que se passe t-il dans ce lieu public (ou qui assure un service public : le soin, la santé). Y a -t-il un secret ? des secrets ? Une zone d'ombre ? plus obscure ?
Qui aurait une incidence sur le fonctionnement,
Qui susciterait une interrogation ?
Une interpellation de ma part ?

L'observation quasi quotidienne de sa dynamique, les plaintes, confidences, des patients, des personnels recueillies pendant toute ces années, le silences, les non-dits, l'ambiance, l'atmosphère qui y régne m'amènent à ces reflexions.

A l'hôpital très shématiquement il y a deux groupes (je ne parlerai pas des administratifs, des techniciens, qui ne sont pas directement confrontés aux malades) les soignants et les soignés.
Il y a forcément, du moins pourrait-on le croire, serait-on tentés de le croire, une rencontre entre ces deux là, à un et/ou des moments donnés.

Mais qui sont-ils ?

Les soignants : l'hôpital est le lieu où ils exercent leur métier : médecin, infimier, aide soignant, para-médicaux...
Ils travaillent là, ils viennent dans ce lieu pour ça. Ils ont appris les gestes, la technique, la pratique, la théorie qui leur permet d'exercer une fonction difficile : soigner, guérir, parfois sauver quand c'est possible. En échange d'un salaire
Ils sont payés pour ça.
Ils ont la connaissance, les compétences, le savoir
Ce sont des sachants.

Les soignés : En régle générale, ils n'ont pas demandés à être là, ils sont arrivés parce que l'hôpital est le lieu nécessaire à un moment donné de leur vie. Se soigner, recouvrer la santé, pratiquer des bilans, ajuster, suivre un traitement.

Une chose certaine, on observe un rapport qui n'est pas équilibré, pas forcément déséquilibré, mais pas sur le même plan.

On peut analyser ce rapport sous plusieurs formes
Demande /réponse
Offre/proposition
Présence/absence


Le rapport de force n'est pas le même selon qu'on se situe d'un côté ou de l'autre
Et ce côté est délimité, montré, indiqué, sans ambigüité
Blouse ou pas blouse, badge ou pas badge
Ainsi on sait qui est qui
Soignant blouse/patient pyjama

Pourtant, on ne devrait pas les opposer, même s'ils ne se complétent pas, tout en étant complémentaires. Car l'un a davantage besoin de l'autre. Encore que !


Un lien, une point commun : la maladie.

C'est autour d'elle que tout s'articule. Elle constitue le point de rencontre. Elle est l'origine de la rencontre, du rendez vous entre les deux.
C'est autour d'elle que tout va s'organiser, prendre forme, prendre corps..

C'est aussi autour d'elle que le "secret" va s'élaborer, se construire, prendre forme, et se transmettre...

Ce secret, ce mystère (au sens médiaval du terme) s'observe à la manière dont ceux qui ne sont pas (encore) malades par exemple, se comportent. Inconsciemment, plus ou moins sciemment aussi, c'est presque un automatisme, c'est même peut-être devenu un conditionnement.

Essayons de développer ça :

A l'hôpital donc la maladie est courante, elle est partout, elle est à sa place. C'est parce qu'elle est que l'hôpital existe, pour l'y acceuillir.
La maladie est familière. Ici.

Pourtant, je pense être en mesure d'affirmer, qu'elle fait davantage peur là plus que nulle part ailleurs.

Pourquoi ?

Peut-on avancer un " effet miroir" ?
Un miroir qui renvoie au soignant une image qu'il n'a pas vraiment envie de voir. Une image peu flatteuse.
"Miroir, miroir, dis moi que je suis belle, que je suis la plus belle ?"

Mais ce miroir là, ne renvoit pas cette image là. Ce qu'il renvoit ne plait pas, pire ! Ce qu'il renvoit est terrifiant !

Projection de ses propres peurs, angoisses, de sa propre maladie possible, de sa propre fin certaine un jour, de sa propre déchéance sûrement, de notre finitude à tous.....

C'est ce qu'on peut voir dans ce miroir, dans cette image du patient, du corps allongé dont il faut malgré tout prendre soin, parce que c'est le travail du soignant, il est payé pour ça, même s'il a fait ça par vocation (il vaut mieux, car les conditions de travail et les salaires sont loin d'être motivants)... Mais la maladie, la douleur, tous les jours, tout le temps, c'est usant.

Et c'est là que ça devient crucial, et j'emploie le mot à dessin, à dessein..

Car si chacun porte sa croix, c'est sûrement le patient qui porte la plus lourde, et nul soignant ne veut, ni ne peut l'en décharger. Même si parfois, peut-être il voudrait bien.

Il se mure dans le silence, dans l'indifférence. Pas une once de compassion, je ne parle pas d'empathie..
Il se mure derrière sa cuirasse, sa blouse de coton blanc et son badge témoin garant, de son appartenance à l'autre côté, celui des vivants, des biens portants, de ceux qui vont sortir après, qui vont rentrer chez eux, qui feront leurs courses, retrouveront leur famille, leur lit....

C'est bon d'être vivant !
Cette sensation il faut l'avoir éprouvée, vraiment !
C'est une prise de conscience exceptionnelle, rassurante, nécessaire après avoir cotoyé la douleur, la maladie, la mort. Ca fait un bien fou !

Pour survivre à ça, pour vivre au milieu de cet enfer (car ça l'est parfois)
Il faut se protéger, que dis-je s'immuniser, s'enfermer dans cette cuirasse pour avancer, continuer à faire ces gestes, ces rituels.... Etre efficace !

Avoir un geste, une parole un regard vers le patient peut tout faire basculer, immédiatement, peut tout remettre en cause, peut annuler les certitudes ! Peut mettre en danger.

Voir le malade autrement que comme un malade, mais comme un autre soi, un sujet, mais un
Sujet souffrant serait abaisser définitivement son système immunitaire, ce serait être contaminé... Condamné !Porte ouverte, faille béante, vide angoissant !

Alors on se défend, on se protége, bravement, comme on peut, avec les moyens qu'on à...

On est protégé, par une blouse, un badge, on est à peu près à l'aise avec la maladie, le microbe, le virus, les médicaments, la chimio. On a appris tout ça en cours, dans les manuels.
Pas de secret que tout ça pour les soignants.

Mais voilà, à l'hôpital, la maladie est bien réelle, elle se montre à voir en chair et en os... Sous la forme des malades.
Elle est vivante. Elle crie, elle souffre, elle transpire, elle pue, elle appelle, elle interpelle !

Si on est à l'aise avec la maladie, on l'est beaucoup moins avec le malade.
Qu'on aimerait bien ne pas voir, ou pas trop, du moins sous la forme d'un sujet. Voir en lui un sujet qui souffre apparait peu à peu insupportable.
Mais il faut cependant faire, continuer de faire, et de faire avec.
Quelle solutions pour ce faire ?

Alors, on le déshumanise quelque part....
De sujet il devient objet, porteur de maladie, de virus,de microbes, de saloperies...

Que le soignant il n'a pas.
Pour soigner ce corps, que nous avons nous soignant pris soin de vider de son caractère, de son essence de sujet, il apparait nécessaire de le réduire au statut de corps objet.

Un corps qui n'a pas d'âme, un corps sujet à discussion de la maladie, à traitement. Mais pas un sujet.
Un corps qu'on ne voit même pas, qu'on lave, qu'on habille sans le regarder, comme un pantin désarticulé, qu'on manipule, qu'on soulève, qu'on habille, déshabille, pique, lave, change.
Sur les cahiers de transmission, sur les dossiers il est courant de lire, qu'il faut faire le dos de M. X ou Mme Y, ce qui signifie que cette personne ne peut convenablement se laver.

Il convient aussi de relever "faire", à l'hôpital combien de fois ais-je entendu ce verbe. On "fait " un malade, comme on fait le lit, la vaisselle, les médicaments, le couloir...

Fait-on un sujet ?
Quid de ce vocable ?
Quand en groupe de paroles, il m'arrivait de relever le mot. De m'y arréter simplement, je suscitais une interrogation de la part des soignants, qui ne réalisaient pas l'incongrüité de leur discours "on a toujours dit comme ça!"

Et là on se protége, on n'est un peu protégé. On peut "faire" avec, laver ce corps qu'on ne voit pas, sans émotion et sans affect. Sans le regarder, en discutant de sa soirée avec la collègue qui aide à soulever ce corps si lourd.
Les infirmières parlent entre elles en branchant une perf, ignorant le sujet, alité, qui n'existe pas, il suffit de ne pas rater la veine.
Un peu comme on parle devant les domestiques.... Qui ne voient pas, n'entendent pas . Relégués au rang d'objets, ils sont transparents !!!!!

Et puis on peut se rassurer aussi : "ça n'arrive qu'aux autres".
Sous entendu pas à moi...On est du bon côté... Celui des vivants !

On fait partie d'une caste, une secte, celle qui sait. On appartient au bon groupe.

Une sorte de super manne sachant soigner une maladie...
Ca ne marche pas toujours, parce qu'on sait quand même qu'un corps, même et surtout malade est tout sauf un objet. L'être est un tout, un corps et un esprit. Plus encore dans ce cas précis.

C'est un sujet en souffrance, méritant plus d'attention et...
MAIS et je ne dirai ni non mais, ni oui mais, seulement MAIS.

C'est l'autre, l'autre qu'on ne connait plus, qu'on ne reconnait pas...que l'on ne reconnait plus, qui nous est étranger, que nous faisons ainsi étranger, à nous mêmes....

Ca n'arrive qu'aux autres !
Et si par malheur, hasard etc...un des membres de la secte, de la bonne caste, du bon côté de la barrière, un qui porte la blouse est malade, transgresse, franchit la ligne jaune ?
TRAHISON
Et on le rejette, il ne fait plus partie, du groupe, il a trahi. Trahi le secret, ce qui soude le groupe, qui fait le clan. Il a en quelque sorte, fait voler en éclat des certitudes, des assurances, des repères, un cadre, des limites.
N'a t-il pas prouvé, démontré, à nous soignant bien portant qu'on peut être touché, atteint, qu'on est pas à l'abri, que la blouse, le savoir, la connaissance ne nous protége pas.

Que nous sommes mortels !
Confrontés à la même solitude et finitude que ceux qui crévent au fond de leur lit dans d'atroces souffrances ?
C'est insupportable, c'est terrifiant !
C'est insupportablement terrifiant !On ne veut pas ! on ne supporte pas ! on déni ! on refuse ! on ne voit pas !
Alors on rejette ce mauvais sujet, celui ci qui n'a rien compris, qui de suffisamment bon ou à peu près bon est devenu mauvais, du moins relativement mauvais.

Il ne reste plus qu'à le laisser sur le bas côté, le laisser crever doucement...Il peut y avoir un rejet massif, ou quelque chose de plus pervers..
Il ne peut plus faire partie de notre groupe même s'il guérit, car il a trahi, il a montré la faille, celle où le mal peut s'engouffrer, une faille qui sûrement est là, latente, chez chacun d'entre nous.. Qui peut s'ouvrir, s'entrouvir on ne sait pas quand, qu'en...
Et la maladie insidieuse, le virus, le microbe aller de l'avant et...ON n'en veut plus jamais !!!!! Dehors ! Raus !

Il a trahi ! Rompu le secret, cassé brisé le silence, trahi les siens ! il a failli !L'homme est peu de chose n'est-ce pas ?
La vie ne tient qu'à un fil !
Secret institutionnel, certes, mais aussi et surtout perversité institutionnelle !

mots dits maudits

On ne se demande jamais assez ce que les mots peuvent faire sur l'autre, sur celui qui en est destinataire, volontairement ou involontairement

Celui qu'on fait destinataire de notre message, et celui qui ne l'est pas forcément, mais qui nous lit ou nous entend
Celui à qui notre message n'est pas forcément destiné.

On ne se demande pas assez non plus ce que l'autre peut faire de nos mots ?
Celui qui en est destinataire ou celui qui ne l'est pas.

Comment il les entend, comment il les comprend ?

C'est un des mystères de la communication.
Pourtant le mot et la parole sont pour certains essentiels dans l'échange que l'on fait avec nos pairs
Ce serait oublier le silence
Silence mal entendu, souvent, quelque fois, parfois, des fois...
Silence malentendu....
Mal entendu le silence...


Les mots dits, peuvent être mal dits, maudits
Mal dits par soi, maudits par l'autre.
Maudits par soi, mal dits par l'autre

Ca te fait quoi quand je te dis ça ?
Comment l'entends tu ?
Mais surtout comment le ressens tu ?
C'est une carresse ? qui effleure ta main, ton visage ? ton corps?
C'est une gifle ? Que tu reçois, que tu essuies, que tu n'attends pas ? que tu n'entends pas ?
Ca te fait quoi ?
Du bien ? du mal ? de la tendresse ? de la violence ?

Entends tu ce mot comme moi je l'entends ? En avons nous la même représentation ? Pas tout à fait c'est impossible, chacun est unique, et fait par conséquent du mot de l'autre, le sien, l'autre sien.
Du mot de l'autre unique pour lui, le mot de soi, unique pour l'autre

Mais que c'est compliqué ? on ne alors plus parler ?
On parle, on communique, on échange, et on se comprend mal, ou pire on ne se comprend pas, on ne se comprend plus, on s'est mal compris, on ne s'est pas entendu... On s'est mal entendu.

Mal entendu pour un malentendu permanent, qui dure mais ne dure pas vraiment.
Mots dits mal entendus, maudits malentendus !

Castor
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